Rivière de la Veyle : Le point sur le syndicat du bassin versant

Rencontre avec Robert Blouzard, élu communal à Laiz et Président du syndicat mixte « Veyle Vivante ».

Qu’est-ce qu’un bassin versant ? Pourquoi des syndicats mixtes de ce type ?

« Un bassin versant désigne un bassin topographique où toute la pluie finit dans la même rivière. Á la création des syndicats (Nldr : dans les années 60), la question était avant tout agricole. S’ajoutent aujourd’hui les problématiques écologiques et liées aux inondations. »

Quel est le périmètre actuel de votre syndicat ? Celui-ci peut-il être amené à être redéfini ?

« Veyle Vivante inclut 49 communes à ce jour et ce depuis la fusion de trois syndicats de curage (Renon Irance, Veyle Vieux Jonc et Basse Veyle) en 2003. Je préside actuellement ce syndicat doté de quatre personnes, sous la direction de Stéphane Kihl.

Les récentes lois modifiant l’organisation territoriales ont instauré la compétence Gemapi (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) comme obligatoire pour les Epci à partir de janvier 2018. Nous sommes donc passés récemment du statut de syndicat de communes à un syndicat de Communauté de communes. Cette importante mutation n’est cependant pas encore complètement achevée, et des évolutions complémentaires interviendront probablement dans les années à venir.

Parmi ces évolutions potentielles, la question d’une éventuelle fusion avec les syndicats voisins est actuellement à l’étude, via une étude portée par quatre Epci (les trois impliqués dans Veyle Vivante : Agglo de Bourg (CA3B), Veyle et Dombes Communautés ainsi que la ComCom Bresse et Saône). Elles visent à définir les avantages et les inconvénients de différents scénarios de fusion impliquant les syndicats voisins de la Reyssouze et de la Chalaronne. Chaque Epci doit se positionner d’ici la rentrée scolaire même si la décision finale n’interviendra probablement pas avant l’année prochaine au plus tôt. »

En pratique, pourriez-vous nous donner des exemples de réalisation de Veyle Vivante ?

« Sur le territoire de la CC Veyle, nous pouvons citer l’exemple de Pont-de-Veyle, village inondable, où la rivière se divise de nombreux bras créés au cours de l’histoire de la commune pour des usages divers. Une étude hydraulique a ainsi été commandée pour optimiser la gestion des crues, rendue délicate par la présence de nombreux ouvrages hydrauliques (vannages, empellements…) à manipuler. Le diagnostic a été rendu et débouchera sur un plan d’actions à dérouler dans les années ultérieures.

Par ailleurs, Une soixantaine d’anciens moulins existent le long de la Veyle. Il s’agit de milieux très artificiels qui se sont structurés au fil des siècles autour de la meunerie. Les usages de cet héritage patrimonial ont changé et nous cherchons à proposer des projets d’aménagements permettant d’adapter ces sites et ces milieux aux exigences d’aujourd’hui, qu’elles soient patrimoniales, écologiques ou économiques.

Á travers ces deux exemples, il convient de retenir que notre cœur de métier consiste à trouver le meilleur compromis entre les usages humains et les impératifs écologiques. »

Propos recueillis par Éric Bernet